Établissements recevant du public

Établissements recevant du public

Remplissage Remplissage Remplissage

Introduction

La prévention « incendie » dans un ERP est constituée par l’ensemble des mesures destinées à réduire les risques d’incendie et de panique dans ce dernier ou à en limiter les effets dans un but premier de sauvegarde des vies humaines.

Les mesures de prévention visent donc à éviter l’éclosion et la propagation d’un incendie et à favoriser l’évacuation sûre et rapide des occupants (public et personnel) ou leur mise à l’abri.

Les mesures réglementaires portent sur la construction, les aménagements intérieurs et extérieurs, les équipements techniques et la surveillance par du personnel. En général, elles ont trait essentiellement à la détection du feu et au déclenchement de l’alarme incendie ainsi qu’à la réalisation de cheminements d’évacuation – sorties, couloirs, escaliers, etc. – suffisamment sécurisés (éclairage, désenfumage éventuel, isolement des risques…).

Vous trouverez dans les chapitres qui suivent un développement succinct des différents aspects de la règlementation incendie.

Chapitre 1- Définition d’un ERP et objectifs de la prévention dans ces établissements

1.1 Définition et classement d’un ERP

« Constituent des établissements recevant du public (ERP) tous bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont admises, soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation, payantes ou non. »

« Sont considérées comme étant du public toutes les personnes admises dans l’établissement à quelque titre que ce soit en plus du personnel. ». (Cf. Art. R. 143-2 du Code de la Construction et de l’Habitation [CCH])

Un hôpital ne présentant pas les mêmes risques qu’un restaurant en cas d’incendie et un grand centre commercial étant plus dangereux qu’une petite boutique de vente compte-tenu des effectifs accueillis, la réglementation a été amenée à différencier les ERP entre eux afin d’adapter au mieux les règles de sécurité aux différents cas d’espèce.

Ainsi chaque ERP fait l’objet d’un classement en « Type(s) » qui rend compte de la nature de son exploitation (soin, restauration, vente, enseignement…) et d’un classement en « Catégorie » qui caractérise l’effectif maximum de personnes susceptibles d’être reçues.

Exemple de classement : Le bâtiment d’un collège pouvant accueillir 330 enfants, 16 professeurs et comprenant des salles d’enseignement et un restaurant scolaire est classé dans les types R et N en 3e catégorie.

Les différents « Types » et « Catégories » d’ERP

TYPES :    (art. GN1)

J : Structures d’accueil pour personnes âgées et personnes handicapées ;
L : Salles d’audition, de conférences, de réunions, de spectacles ou à usages multiples ;
M : Magasins de vente, centres commerciaux ;
N : Restaurants et débits de boissons ;
O : Hôtels et pensions de famille ;
P : Salles de danse et salles de jeux ;
R : Établissements d’éveil, d’enseignement, de formation, centres de vacances, centres de loisirs sans hébergement ;
S : Bibliothèques, centres de documentation ;
T : Salles d’expositions ;
U : Établissements sanitaires ;
(…)

CATÉGORIES :     (CCH : art. R143-19)

ERP DU 1er GROUPE :

1re catégorie : au-dessus de 1500 personnes ;
2e catégorie : de 701 à 1500 personnes ;
3e catégorie : de 301 à 700 personnes ;
4e catégorie : 300 personnes et au-dessous, à l’exception des établissements compris dans la 5e catégorie ;

ERP DU 2e GROUPE :
5e catégorie : établissements faisant l’objet de l’article R. 143-14 dans lesquels l’effectif du public n’atteint pas le chiffre minimum fixé par le règlement de sécurité (Tableau visé à l’Art. PE 2 §1) pour chaque type d’exploitation.

1.2 OBJECTIFS DE LA PRÉVENTION DANS LES ERP

La Prévention « incendie » est une discipline qui est née et s’est enrichie de l’expérience tirée des catastrophes humaines qui ont marquées notre histoire spécialement à partir du 19e siècle.
Elle a pu s’ancrer peu à peu dans notre réglementation nationale au début du 20e siècle lorsqu’il est apparu qu’elle n’était pas de nature à porter une atteinte excessive au droit de la propriété (consacré par la déclaration des droits de l’homme) compte-tenu de son importance pour la sauvegarde des vie humaines.
Depuis cette époque, cette réglementation « incendie » vise donc avant tout à préserver la vie des personnes même si les mesures qu’elle adopte contribuent simultanément à la sauvegarde des biens.

Dans cet objectif, elle prévoit essentiellement :
– des dispositions visant à assurer l’évacuation sûre, rapide et en bon ordre des personnes d’un bâtiment vers l’extérieur.

Toutefois, des adaptations à ce principe ont été admises dans certains établissements pour tenir compte de l’invalidité du public accueilli (hôpitaux, maisons de retraite…) et, depuis le 1er janvier 2010, de la présence d’un nombre significatif de personnes handicapées en fauteuil roulant ;
– des dispositions visant à faciliter l’intervention des services de secours et de lutte contre l’incendie (voies « pompiers », voies « échelles », façades « accessibles »…) ;
– la mise en place d’aménagements et d’éléments de construction présentant un comportement au feu de nature à éviter l’éclosion ou à freiner le développement d’un incendie ;
– l’interdiction, sauf dérogation, d’utiliser dans les espaces accueillant du public de substances dangereuses (explosives, toxiques, inflammables…) ;
– la mise en place d’installations techniques (électriques, gaz, chauffage, ventilation, alarme incendie…) présentant toutes les garanties de sécurité et de bon fonctionnement ;
la vérification et le contrôle des ouvrages et installations.

Les dispositions visées ci-dessus comprennent principalement les règles de construction, d’aménagement et d’exploitation à respecter dans les établissements recevant du public.

Elles portent notamment sur le gros œuvre et le cloisonnement intérieur (résistance au feu…), les caractéristiques que doivent respecter les cheminements d’évacuation (répartition, nombre, largeur…), le degré d’incombustibilité des matériaux d’aménagement utilisés (incombustible, non-inflammable, difficilement inflammable…), les caractéristiques des installations techniques (d’électricité, de désenfumage, de chauffage, d’ascenseur, d’alarme incendie, d’extinction…), la composition et la formation du personnel de sécurité et enfin les règles de maintenance, de vérification et de contrôle de toutes les constructions, installations et aménagements réalisés.

Nouvelle donne depuis 2010…

Depuis la parution de la loi du 11 février 2005 sur le handicap, on savait que les règles de sécurité incendie applicables aux établissements recevant du public (ERP) accueillant des personnes handicapées en fauteuil roulant devraient évoluer.

En effet, contrairement aux dispositions de cette nouvelle loi (applicables dans certains délais), ces règles autorisaient l’exploitant à limiter très restrictivement l’accueil de ces personnes dans son établissement afin de se dispenser de l’application de règles de sécurité contraignantes.

Afin de prendre en compte la loi précitée, de nouvelles règles de sécurité « incendie » ont été définies dans un arrêté du 24/09/2009 qui a modifié le règlement de sécurité (art. GN8 et GN10 notamment). Elles créent notamment la notion « d’Espaces d’attente sécurisés » destinés, en cas d’incendie, à « l’évacuation différée » des personnes en fauteuil roulant présentes dans les étages d’un ERP.

Ces nouvelles règles qui étaient applicables qu’aux projets de travaux importants (bâtiments créés, niveaux restructurés ou rendus accessibles…) sont également applicables depuis 2015 à tous les établissements existants.

Un guide technique a été réalisé par le service Prévention de l’Essonne afin de faciliter l’application des règles précitées. Il précise et/ou complète les dispositions réglementaires destinées à assurer la sécurité des personnes handicapées contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements recevant du public.

Chapitre 2 – Les différentes étapes administratives de la vie d’un ERP

2.1 Travaux soumis a permis de construire ( PC )

Après la réforme du droit des sols (dite réforme « ADS ») qui est entrée en vigueur le 01/10/2007, les permis de construire (PC) ou les autorisations de travaux (AT), selon le cas, continuent de sanctionner le respect des règles de sécurité incendie (CCH : ancien art. L111-8 devenu L122-3).

En cas d’infractions substantielles à ces règles l’autorité de police (maire en général) doit refuser d’autoriser les travaux ;

Dans le cas contraire, et si par ailleurs les règles d’accessibilité aux personnes handicapées sont respectées, une « autorisation ERP » (art. L122-3) sera délivrée et le PC ne pourra pas être refusé pour des motifs de sécurité incendie ou d’accessibilité.

Pour le contrôle des règles précitées (sécurité et accessibilité) l’autorité de police dispose comme avant la réforme susvisée des commissions de sécurité et d’accessibilité mises en place par le préfet de l’Essonne.

2.2 Travaux, aménagements et modifications non-soumis à permis de construire ( PC )

Afin que des modifications pouvant être jugées comme anodines par l’exploitant ne compromettent la sécurité du public, tous les travaux non soumis à PC et tous les aménagements réalisés dans un ERP doivent être autorisés préalablement par le maire, SAUF à n’avoir aucune incidence sur la sécurité incendie et l’accessibilité (voir service Prévention du SDIS91 et DDT).

Comme dans le cadre d’un PC, le maire s’assure du respect des règles de sécurité incendie et d’accessibilité aux personnes handicapées à l’aide des commissions compétentes citées plus haut.

2.3 La visite d’ouverture au public ( ou de réception de travaux ou modification)

Une fois les modifications et les travaux réalisés le maire fait contrôler ces derniers par sa commission de sécurité qui lors d’une visite sur place vérifie le respect des règles de « sécurité incendie ».

Les écarts à la réglementation sont mentionnées dans des procès-verbaux au vu notamment de rapports de vérification réalisés par des personnes ou organismes agréés par le ministre de l’Intérieur.

Après avoir pris connaissance des avis formulés dans ces procès-verbaux et des éventuelles prescriptions qui les accompagnent, le maire transmet à l’exploitant sa décision qui en l’absence d’anomalies graves prendra la forme d’un arrêté d’autorisation d’ouverture au public ou d’une autorisation de poursuite d’exploitation.

Ces autorisations pourront être accompagnées le cas échéant de demandes d’amélioration ou de modification.

Remarque : en matière de sécurité « incendie », les visites d’ouverture (ou de réception de travaux) ci-dessus ne sont pas obligatoires dans les ERP de la 5e catégorie sans hébergement (petits établissements).

2.4 Les visites périodiques dans les ERP en fonctionnement

Dans le cadre de visites périodiques obligatoires le maire, sur les conseils de sa commission de sécurité, s’assure que les établissements et leurs installations techniques sont maintenus et entretenus de façon à assurer la sécurité des occupants.

Pour cela, la commission se fait notamment présenter les rapports de vérification de ces installations établis par des techniciens compétents ou des organismes agréés. Elles procèdent également par sondage à des essais sur les installations de sécurité les plus importantes (alarme incendie, désenfumage et autres appareils de secours contre l’incendie ainsi que l’éclairage de sécurité).

Le procès-verbal de la commission est établi à la suite de la visite, détaille le résultat de cette dernière et précise dans un « AVIS » à l’intention du maire, si les conditions de fonctionnement de l’ERP compromettent ou non la sécurité du public (avis « Défavorable » ou « Favorable »…).

Au regard de cet avis le maire transmet au responsable de l’établissement sa décision d’autoriser ou non la poursuite de l’exploitation.

Même dans le cas d’une décision favorable, des travaux d’amélioration ou de modification peuvent être demandés.

Remarque : les visites périodiques ci-dessus ne sont pas prévues dans les ERP de la 5e catégorie sans hébergement (petits établissements) excepté dans le cas ou un danger grave a été signalé.

0 commentaires

Périodicité des visites

Le règlement de sécurité du 25 juin 1980 fixe une périodicité des visites qui tient compte de la catégorie et du type de l’établissement concerné :

Pour les établissements des catégories 1 à 4 (1er groupe) :

Voir l’article GE4

    • Pour les établissements de catégorie 5, hébergeant du public (2e groupe) :

    Voir l’article PE37

    • Pour les établissements de catégorie 5, n’hébergeant pas de public :

    Aucune périodicité n’est fixée dans la réglementation, mais le maire peut décider d’un contrôle en cas de risque avéré.

      Chapitre 3 – Les acteurs de la prévention dans un ERP

      3.1  Les professionnels du bâtiment (constructeur, installateur, organismes de contrôle agrées…)

      Les constructeurs des établissements recevant du public sont tenus, tant au moment de la construction qu’au cours de l’exploitation, de respecter les mesures de prévention et de sauvegarde propres à assurer la sécurité des personnes.
      Remarque : par constructeurs il faut entendre notamment les architectes, entrepreneurs, techniciens ou autres personnes liées au maitre de l’ouvrage par un contrat de louage d’ouvrage.

      Avec les installateurs, ces constructeurs sont tenus de s’assurer que les installations ou équipements sont établis en conformité avec les dispositions de la réglementation contre les risques d’incendie et de panique.

      Enfin les organismes de contrôle agréés ont pour mission de contribuer à la prévention des différents aléas techniques susceptibles d’être rencontrés dans la réalisation des ouvrages ou équipements (solidité, sécurité des personnes…).
      Ils procèdent à l’examen de la conception et de l’exécution des ouvrages et éléments d’équipement réalisés dans le cadre d’une opération de construction à la demande et pour le compte du maitre d’ouvrage (travaux de construction) ou de l’exploitant (autres travaux).

      Ils rendent compte par écrit de cet examen dans 2 rapports principaux : le rapport initial relatif au contrôle des documents de conception et le rapport final relatif à l’ensemble de la mission.

      Leur intervention est obligatoire dans les ERP des catégories 1 à 4 (1er groupe) ainsi que dans ceux de la 5e catégorie (2e groupe) hébergeant du public, mais dans ce cas uniquement pour certaines installations.

      Les intervenants précités peuvent voir leur responsabilité engagée à différents degrés en cas de non-conformité.

      3.2  L’exploitant d’un ERP

      3.2.1  Généralités

      L’exploitant d’un ERP en fonctionnement est un pilier majeur de la sécurité incendie.

      Il est tenu avec les autres intéressés (propriétaires, constructeurs, installateurs), tant au moment de la construction qu’au cours de l’exploitation, de respecter ou de faire respecter les mesures de prévention incendie et de sauvegarde propres à assurer la sécurité des personnes »

      Il incombe tout particulièrement à l’exploitant de veiller à l’entretien et la maintenance des équipements et installations de son établissement et, afin de s’assurer de leur conformité à la réglementation, de faire procéder à toutes les vérifications nécessaires par des techniciens compétents ou des organismes agréés par le ministre de l’Intérieur.

      Le détail des obligations d’entretien et de vérification a fait l’objet des fiches techniques de l’encadré ci-dessous.

      Les différentes missions de l’exploitant d’un ERP en fonctionnement des catégories 1 à 4

      Vous trouverez dans la fiche technique téléchargeable ci-dessous, un développement des thèmes relatifs aux principales missions de l’exploitant en matière de sécurité incendie :

        CAS PARTICULIER DES GROUPEMENTS D’EXPLOITATIONS RELEVANT DE DIRECTIONS DISTINCTES (CENTRES COMMERCIAUX…)

        Dans ces structures, les missions de prévention et de sauvegarde sont assurées par une « Direction Unique de Sécurité » (DUS) à la tête de laquelle est placé un « Responsable Unique de Sécurité » (RUS).

        Le détail de ces missions, qui se confondent dans leur grande majorité avec celles de l’exploitant d’un ERP, est consultable sur la fiche technique téléchargeable suivante :

          Vérification périodiques des installations

          Les obligations de la réglementation incendie en matière d’entretien et de vérifications techniques des :

          ○  ERP DES CATÉGORIES 1 A 4
             (Tous types, exceptés les types
          CTS, PA, SG, GA, EF, OA et GA)

            ○  PETITS ERP DE 5e CATÉGORIE

              L’exploitant devra veiller à n’effectuer des travaux de construction ou d’aménagement dans son établissement qu’après avoir reçu une autorisation du maire, SAUF dans les établissements de 5e catégorie sans hébergement.

                3.2.2  Le registre de sécurité

                Ce registre de sécurité est pour un ERP ce que sont les « papiers » d’un véhicule pour une automobile (attestation de contrôle technique, carte grise…).

                Son absence ou sa mauvaise tenue peuvent être pénalement sanctionnées (contravention de 5e classe).

                Devront être impérativement reportés sur ce registre :

                • Les dates des travaux de construction, d’aménagement et de transformation réalisés, leur nature, et le cas échéant les noms des entrepreneurs, architectes… qui sont intervenus (ex. : création d’une chambre ; changement de la moquette, des rideaux…) ;
                • les dates des contrôles effectués par les commissions de sécurité ainsi que les prescriptions auxquelles ceux-ci ont donné lieu. Y joindre également les décisions du maire (courriers du maire à l’exploitant) ;
                • Les dates des vérifications effectuées dans l’établissement détaillant les installations concernées et les comptes-rendus (rapports, relevés…) auxquels celles-ci ont donné lieu (ex. : rapports de vérification des installations électriques, des installations de gaz…) ;
                • L’état du personnel chargé du service de sécurité incendie (doivent figurer sur cet état la liste nominative des personnes de ce service ainsi que la date des formations à la sécurité incendie dont ils ont bénéficiées) ;
                • Les diverses consignes établies en cas d’incendie (générales et particulières) et notamment, depuis le 1er janvier 2010, celles prenant en compte les différents types de handicap.

                Remarques : ces consignes précisent la conduite à tenir par le personnel en cas d’incendie mais alors que les consignes s’adressent au personnel en général, les consignes particulières s’adressent à des personnels plus spécialisés tels que ceux des services de sécurité incendie et du standard téléphonique. Elles sont associées à des plans d’intervention qui doivent être réalisés selon les dispositions de la fiche technique.

                3.2.3  Préparatifs pour le passage de commission de sécurité

                Lors de sa visite de contrôle, la commission de sécurité se fera présenter le registre de sécurité de l’établissement, tenu à jour, comprenant notamment toutes les pièces administratives citées ci-dessus et notamment :

                • Les rapports ou relevés de vérifications ;
                • Toutes les autres pièces administratives permettant de s’assurer que l’établissement a été établi, modifié (en cas de travaux) et entretenu en conformité avec la réglementation applicable ;
                  IMPORTANT : afin d’aider l’exploitant à cerner les informations et documents qui lui seront demandés par la commission, le SDIS91 de l’Essonne a élaboré un ensemble de formulaires à renseigner [voir encadré plus bas].

                Par ailleurs, il sera demandé à l’exploitant :

                • D’assurer l’accès aux membres de la commission à tous les locaux de l’établissement et spécialement aux locaux à risques particuliers d’incendie (chaufferies, réserves …) ;
                • De faire fonctionner son installation d’alarme incendie par action sur un Boitier « Bris-de-glace » et activation, le cas échéant, d’un détecteur automatique de fumées (prévoir son reconditionnement après utilisation) ;
                  REMARQUE : si pour des motifs impératifs d’exploitation, reconnus comme tels par la commission, les essais d’alarme ne peuvent être envisagés lors du passage de cette dernière, l’exploitant devra fournir à celle-ci l’attestation d’un organisme de contrôle agréé précisant que l’alarme est audible de tout point du bâtiment avec un niveau sonore qui tout en étant nettement supérieur au bruit ambiant n’est ni excessif ou douloureux et permet notamment aux personnels de l’établissement de communiquer efficacement avec le public.
                • De faire fonctionner l’éclairage de sécurité de l’établissement ;
                  REMARQUE : en l’absence de dispositifs de télécommande des blocs autonomes d’éclairage de sécurité il faudra prévoir les coupures électriques nécessaires au contrôle.
                • De faire fonctionner l’installation de désenfumage (exutoires…) ;
                  REMARQUE : prévoir leur fermeture après essais et leur reconditionnement (bouteilles de gaz comprimé…).

                Dans le cadre de ce contrôle, l’exploitant devra mettre à la disposition de la commission le personnel compétent et le matériel nécessaire aux essais de fonctionnement précités.

                IMPORTANT : si l’exploitant ne peut être présent lors du passage de la commission de sécurité, il devra impérativement se faire représenter par une personne qualifiée pour répondre aussi bien que lui-même à toutes les questions qui lui seront posées. A défaut, il engagerait sa responsabilité pénale (contravention de 5e classe).
                Pour plus d’informations sur le déroulement des contrôles réalisés par les commissions, il est recommandé de se reporter aux dispositions des Fiches Techniques.

                Formulaires permettant à un exploitant de préparer la passage d’une commission de sécurité

                ♦   APRÈS TRAVAUX, LORS D’UNE VISITE D’OUVERTURE OU DE RÉCEPTION DE TRAVAUX (VO) :

                ♦   LORS D’UNE VISITE PÉRIODIQUE :

                IMPORTANT

                Dans certains cas, plusieurs formulaires devront être réalisés pour un même bâtiment (ex. : VO + VP). Mais dans tous les cas :

                1 FORMULAIRE = 1 BÂTIMENT

                (A renseigner et à transmettre à la commission a l’occasion d’une visite de contrôle)

                  3.3 Les autorités de police : Le Maire et le Préfet

                  LE MAIRE

                  Le code de la construction et de l’habitation attribue généralement au maire la police spéciale des ERP (parfois le préfet : IGH, IMH notamment).

                  Dans ce cadre, il doit s’assurer du respect des règles de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans ces établissements soit au niveau d’un permis de construire (lorsqu’il est compétent pour le délivrer) ou d’une autorisation de travaux ou d’aménagement, soit à l’occasion de visites d’ouverture (ou de réouverture) ou bien de visites périodiques ou inopinées.

                  Le maire est appelé à prendre des décisions (accords, autorisations, interdictions…) portant notamment sur la conception et les conditions de fonctionnement de ces établissements.
                  Ces décisions prennent en compte simultanément les règles d’accessibilité des établissements aux personnes handicapées.

                  Pour pouvoir prendre des décisions « éclairées », le maire dispose de commissions techniques spécialisées (commissions de sécurité et commissions d’accessibilité) qui le conseillent dans les matières qui les concernent (incendie et accessibilité « handicapés ») en lui transmettant des avis accompagnés, ou non, de propositions de prescriptions.

                  LE PRÉFET

                  A côté du maire, le code de la construction et de l’habitation attribue également au préfet un rôle relatif à la sécurité des établissements recevant du public.

                  Ainsi il « peut prendre, pour toutes les communes du département ou pour plusieurs d’entre elles, ainsi que dans tous les cas où il n’y est pas pourvu par les autorités municipales, toutes mesures relatives à la sécurité dans les établissements recevant du public.
                  Ce droit n’est exercé à l’égard des établissements d’une seule commune ou à l’égard d’un seul établissement qu’après qu’une mise en demeure adressée au maire est restée sans résultat. » (CCH : art. R. 143-24)

                  Ainsi, par exemple, si le maire ne prend pas un arrêté de fermeture d’un établissement dangereux pour lequel une commission de sécurité a émis un avis Défavorable à la poursuite de l’exploitation, le préfet, au vu de la gravité de la situation, peut enjoindre au maire de réformer sa décision et, en cas de refus, prendre lui-même une décision adaptée qui se substituera à celle du maire.

                  Chapitre 4 – Le contrôle administratif des ERP : les commissions de sécurité

                  4.1 Généralités

                  Créées en février 1941, les Commissions de sécurité ont pour mission essentiellement d’assister les autorités administratives (maires et préfets) dans l’application des mesures de police et de surveillance qu’ils sont appelés à prendre en vue d’assurer la protection contre l’incendie et la panique dans les établissements recevant du public (ERP).

                  Composées d’élus, de techniciens, d’experts et d’officiers sapeurs-pompiers titulaires du « brevet de Prévention » (ou PRV 2), ces commissions sont les organes techniques d’étude, de contrôle et d’information des autorités précitées.

                  Les principaux contrôles concernent les dispositifs permettant de réduire les risques d’éclosion d’un incendie, d’éviter la propagation des fumées/feu, de faciliter l’évacuation des personnes et l’intervention des secours. Une attention toute particulière est ainsi portée à la qualité des matériaux utilisés et à leur réaction au feu, à l’accessibilité des façades, à l’existence de sorties et de dégagements intérieurs suffisamment nombreux et bien répartis, à la présence d’un système d’éclairage de sécurité autonome, de moyens d’alarme, d’alerte et de premiers secours adaptés, etc.

                  4.2 Fonctionnement des commissions de sécurité

                  En général, les commissions de sécurité n’interviennent obligatoirement que pour les ERP du 1er groupe (catégories 1 à 4) et ceux du 2e groupe (5e catégorie) qui hébergent du public.

                  Ces interventions ont lieu aux différentes étapes de la vie d’un bâtiment :

                  • A l’occasion d’une demande de permis de construire (PC) et/ou d’une d’autorisation de travaux (AT), les commissions de sécurité sont saisies d’une demande d’avis par les services chargés de l’instruction des demandes précitées.
                    C’est au regard d’un dossier de sécurité que les commissions se prononcent dans un délai de 2 mois sur la conformité du projet aux règles de sécurité incendie en vigueur.
                    En Essonne, les commissions sollicitées sont les commissions d’arrondissement de sécurité (ERP des catégories 2 à 4 et de la catégorie 5 avec hébergement) ou la Sous-Commission Départementale « de Sécurité » (ERP de catégorie 1, IGH et IMH).
                  • A la fin de travaux (objet des demandes susvisées) et après examen des conditions de sécurité (incendie), les commissions conseillent les maires sur l’opportunité de prendre un arrêté autorisant l’ouverture au public de l’établissement concerné (ou partie d’établissement).
                    En Essonne, les commissions sollicitées sont les commissions communales de sécurité (ERP des catégories 2 à 4 et catégorie 5 avec hébergement) ou la Sous-Commission Départementale « de Sécurité » (ERP de catégorie 1 en général).
                  • Dans les établissements en activité, lors de visites de contrôle périodiques ou inopinées, les commissions précitées vont conseiller les maires sur l’opportunité d’interdire ou non la poursuite de l’exploitation de établissement.

                  On notera que les ERP de 5e catégorie qui n’hébergent pas de public ne sont pas soumis aux contrôles obligatoires des commissions de sécurité, sauf en cas de danger avéré.
                  Le maire peut toutefois rappeler à leurs responsables les obligations qui leur incombent en matière de sécurité incendie à l’aide d’une Fiche récapitulative ERP5 des principaux points de la réglementation.

                  4.3 Commissions de sécurité – Textes de références

                  La  règlementation régissant les commissions de sécurité comprend principalement :

                  AU NIVEAU NATIONAL :

                  ♦  Le code de la construction et de l’habitation (notamment, les articles R. 143-25 et suivants relatifs aux commissions de sécurité;

                  ♦  Le décret n°95-260 du 8 mars 1995 modifié relatif à la Commission Consultative Départementale de Sécurité et d’Accessibilité (CCDSA).

                  DANS LE DÉPARTEMENT DE L’ESSONNE :

                  Les arrêtés préfectoraux créant les différentes commissions de sécurité de l’Essonne et la circulaire de synthèse :

                  ♦  Commission Consultative Départementale de Sécurité et d’Accessibilité (CCDSA) :
                  Arrêté PREF DCSIPC BDPC n°368 11 avril 2025 (CCDSA) ;

                  ♦  Sous-Commission Départementale « de sécurité » (SCD) :
                  Arrêté PREF DCSIPC BDPC n°373 11 avril 2025 SCD ;

                  ♦  Commissions d’Arrondissement de sécurité (CA) :
                  Arrêté PREF DCSIPC BDPC n° 374 11 avril 2025 CA ;

                  ♦  Commissions communales de sécurité (CCS) :
                  Arrêté PREF DCSIPC BDPC n° 378 11 avril 2025 CCS ;

                  ♦  Documents de synthèse :
                  ○  Circulaire préfectorale du 19 mai 2017 relative notamment aux fonctionnement des différentes commissions de sécurité incendie ;
                  ○  Plaquette d’information « Le maire et la sécurité incendie (mai 2017) ».

                  Chapitre 5 – Constructions en matériaux biosourcés et combustibles (Erp, Hab, Bup…)

                  La construction des immeubles en matériaux biosourcés se développe de façon importante, notamment dans le cadre de la loi de transition énergétique.

                  Les réglementations françaises de sécurité incendie actuelles, que ce soit pour les bâtiments
                  d’habitation, les Bâtiments à Usage Professionnel (BUP) relevant du Code du Travail, les établissements recevant du public (ERP) ou les immeubles de grande hauteur (IGH), ont toutes été établies pour des constructions maçonnées ou avec des matériaux structuraux au potentiel calorifique nul ou limité.

                  Les retours d’expériences d’incendie dans des immeubles en bois notamment à l’étranger, montrent des développements importants du feu en raison du concours du bois avec une menace d’incendie généralisé, de ruine de l’édifice et de propagation aux bâtiments voisins.
                  La spécificité de ce matériau de construction impose des mesures particulières de prévention, de protection et de prévision.

                  C’est dans ce contexte que les services techniques de la commission de sécurité de la préfecture de police ont souhaité harmoniser leur doctrine d’examen des dossiers concernant les constructions en matériaux biosourcés afin d’apporter aux acteurs de la construction et aux maîtres d’ouvrage une réponse cohérente d’un projet à l’autre en tenant compte de l’expérience acquise.

                  Le SDIS91 faisant siennes les préoccupations précitées a décidé d’appliquer la doctrine de la préfecture de police qui définit des règles communes pour les constructions en bois applicables à l’ensemble du domaine de la construction (ERP, habitation, BUP et IGH).

                  Cette doctrine peut être téléchargé ci-dessous (Bouton) :

                  Chapitre 6 – Toutes les Fiches techniques et formulaires (ERP)

                  Fiche technique relative à l’entretien et aux vérifications techniques périodiques (Grands ERP – ERP Cat. 1 à 4)

                  Fiche technique relative à l’entretien et aux vérifications techniques périodiques (Petits ERP – 5e catégorie)

                  Fiche technique relative à la sécurité des personnes handicapées en cas d’incendie (Tout ERP)

                  Fiche technique relative aux Missions de l’exploitant d’un ERP du 1er groupe

                  Fiche technique « Missions de la Direction Unique de Sécurité et du Responsable Unique de Sécurité (Grand ERP) »

                  Fiche technique relatives aux Règles de réalisation des plans d’intervention (Tout ERP)

                  FORMULAIRES EXPLOITANTS : PRÉPARER UNE COMMISSION DE SÉCURITÉ

                  ERP – Ligne téléphonique reconnue (ERP des catégories 1 à 4)

                  Sécurité incendie des ERP DE 5e CATÉGORIE – Information des exploitants

                  Cahier des charges – Installation de recharge de véhicules électriques (IRVE)

                  Fiche technique – Sécurité électrique des installations de panneaux photovoltaïques (PPV)

                  Guide technique ERP GN 8 – Sécurité des personnes handicapées en cas d’incendie

                  Doctrine – Constructions en matériaux biosourcés et combustibles

                  CERFAS D’AUTORISATION DE TRAVAUX ET NOTICE DE SÉCURITÉ (ERP)

                  Travaux soumis à Permis de Construire (PC)

                  Travaux ou modifications non soumis à PC

                  Modèle de NOTICE DE SÉCURITÉ